Les services auxiliaires de l’Ordre
Probablement le développement le plus important à souligner au cours des dernières années a été la création de nombre de services auxiliaires ou d’unités de secours bénévoles. Depuis la fondation du Service de secours Irlandais , il y a 60 ans environ, après la deuxième guerre mondiale, des organisations ont été créées dans 30 autres pays. Il faut mentionner en particulier la création de ces services auxiliaires dans plusieurs pays de l’Europe Centrale et de l’Est après la chute du régime communiste. Onze services auxiliaires existent dans des pays où il n’y a pas de Prieurés ou d’Associations de l’Ordre (voir le tableau où il y un X) Ainsi l’Ordre est présent localement au travers de ces services auxiliaires dans plus de 50 pays.
La fonction traditionnelle du service auxiliaire est d’agir comme poste de secours, d’assurer le transport des malades et d’intervenir dans les catastrophes. Cette activité comprends toujours la formation des responsables et de la population dans les postes de secours, dans des formes avancées d’assistance médicale et sur les ambulances. Avec le temps, se sont développés des services sociaux différents et aussi la formation correspondante comme champ d’activité supplémentaire qui aujourd’hui, surtout dans les organisations les plus jeunes, est le point central des services. Les soins des handicapés et des personnes âgées, les repas sur les routes et les cuisines roulantes, les services à domicile et les camps vacances, l’accueil des sans-abri et des toxicomanes font partie de la vaste gamme de ces services.
Certains services auxiliaires ont comme objectif principal la formation des enfants et des jeunes. De cette façon on prépare certains enfants et adolescents afin qu’ils soient en mesure de prendre des responsabilités dans le secteur social.
Avec les services auxiliaires, l’Ordre étend son domaine d’activité de façon importante et il pourra ainsi mieux accomplir sa tâche de service envers les pauvres et les malades. De cette manière on offre à des dizaines des milliers de gens, en dehors de toute appartenance à
l’Ordre, la possibilité d’accomplir sous la Croix de l’Ordre un engagement personnel au service d’une charité active. La base essentielle des services auxiliaires de l’Ordre est le travail bénévole de ses membres, sans exclusion d’aucune sorte.
SERVICES AUXILIAIRES
ALBANIE
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AUTRICHE
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BELGIQUE
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CANADA
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CHILI
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CROATIE
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X
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FRANCE
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ALLEMAGNE
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GRANDE BRETAGNE
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HONGRIE
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IRLANDE
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ITALIE
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LETTONIE
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LITUANIE
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X
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LUXEMBOURG
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X
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MALTE
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PARAGUAY
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X
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PHILIPPINES
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POLOGNE
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PORTUGAL
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ROUMANIE
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RUSSIE
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SLOVAQUIE
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SLOVÉNIE
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X
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AFRIQUE DU SUD
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X
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ESPAGNE
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SUISSE
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RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
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UKRAINE
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X
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ETATS UNIS
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YOUGOSLAVIE
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X
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Activité internationale
Un certain nombre d’oeuvres de l’Ordre ont une dimension internationale qui dépasse les frontières nationales des pays où les Prieurés ou les Associations Nationales sont actifs. C’est pourquoi ces activités ont augmenté sensiblement pendant ces dernières années. Au début de 1997, le Grand Magistère a fondé l’Action Internationale de l’Ordre de Malte (AIOM)" dans le but de développer encore plus ces oeuvres internationales et d’en améliorer la coordination. En effet, en plus des 51 pays où l’Ordre a à disposition ses propres structures, l’Ordre est présent en 50 autres pays environ, avec des actions de secours plus ou moins importantes.
Sont membres de l’AIOM les Prieurés et les Associations nationales de l’Ordre actifs au niveau international.
CIOMAL
Le Comité Exécutif International de l’Ordre de Malte pour l’Assistance aux Lépreux (CIOMAL) qui a son siège a Genève est une organisation spécifique internationale de l’Ordre pour la lutte contre la lèpre. Pour l’instant, le programme réalisé au Cambodge au niveau national par OHFOM (Oeuvres Hospitalières françaises) et le MHD (Malteser-Hilfsgienst, Allemagne) sous la direction du CIOMAL, est l’action la plus importante menée par l’Ordre dans la lutte contre la lèpre. D’autre part, les centres de formation à Dakar, au Sénégal et à Fontilles, en Espagne, ainsi que d’autres programmes dans plusieurs pays asiatiques, africains et de l’Amérique du sud, sont très importants. La plupart des programmes se trouvent placés sous la responsabilité opérationnelle de OHFOM.
ECOM
Le Corps d’Urgence de l’Ordre de Malte (ECOM) regroupe les services auxiliaires de sept Associations Nationales pour des actions de secours d’urgence conjoint en cas de catastrophes. La première grande opération d’ECOM a eu lieu lors de la crise dans la zone des Grands Lacs en Afrique. Les actions concernent principalement le secours médical d’urgence et les procédés de purification de l’eau. La création d’ECOM a permis le renforcement de la coopération internationale dans l’Ordre et une certaine standardisation des procédures.
Fourniture de médicaments
L’une des activités traditionnelles de l’Association Française est la collecte de médicaments et leur transport dans des zones déshéritées. Dans ce but un système de collecte de médicaments et de catalogage a été introduit. Récemment la procédure a été expressément certifiée par l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS). Outre les médicaments, d’autres matériaux et équipements sanitaires ainsi que produits de secours ont été envoyés régulièrement par l’Association Française dans plus de 60 pays, en particulier aux centres sanitaires de la plupart des pays africains francophones. La American Association (New York) en collaboration avec l’Americares, a mis en oeuvre un vaste système pour la fourniture de médicaments et de produits de secours aux Associations de l’Ordre en Amérique Centrale et du Sud.
Aides pour la création d’organisations de bénévolat
Depuis la chute du rideau de fer une part importante de l’action du MHD allemand réside dans l’aide pour la création de services de bénévolat pour les services de secours en Europe Centrale et de l’Est. Parallèlement il existe des relations solides de collaboration parmi les groupes du MHD et ces nouveaux services auxiliaires, qui dans la plupart des cas ont une structure légalement reconnue dans leur pays et qui prennent de plus en plus en charge leurs activités, même si une aide extérieure sera nécessaire encore quelque temps. Une conférence conjointe des services auxiliaires européens de l’Ordre a eu lieu pour la première fois en octobre 1996 à Vienne dont le sujet a été "Croître ensemble en Europe". 22 pays étaient représentés et cette conférence a permis de renforcer les contacts parmi les services auxiliaires et surtout entre Est et Ouest. Au delà des frontières de l’Europe ont été récemment fondés des services auxiliaires avec l’aide du MHD au Chili et en Afrique du Sud.
Financement des activités
Le financement des activités est très varié selon le type et le pays. Le financement de maisons d’accueil est principalement garanti par des liens solides avec le système sanitaire et social national. La même chose peut se dire pour le service de secours. Dans les pays en voie de développement les activités sont souvent soutenues par une aide financière de différents gouvernements ou, de plus en plus, par l’Union Européenne. A part ceux-ci, d’autres systèmes de cofinancements existent. Le reste est financé par des dons, des legs ou des donations, ou avec l’aide de personnes qui contribuent régulièrement aux oeuvres de l’Ordre.
Perspectives
Ces dernières années on a remarqué une croissance et un élargissement considérables des structures de l’Ordre. Ce développement se fonde sur une infrastructure de plus en plus qualifiée pour les tâches d’assistance de l’Ordre. En même temps cela conduit à une certaine centralisation des activités de l’Ordre: la pratique des années passées qui tendait à soutenir régulièrement ou sporadiquement les activités d’organisations tiers a été réduite en faveur de projets placés sous la responsabilité directe de l’Ordre. Aux Etats Unis où l’Ordre considère comme une de ses tâches principales celle de soutenir des initiatives de l’Eglise dans le domaine de l’assistance en général, on observe également une centralisation croissante des projets liés à l’Ordre. On assiste à une plus grande collaboration des membres de l’Ordre, notamment grâce aux rencontres annuelles des Hospitaliers Européens, aux rencontres des responsables des oeuvres en Amérique du Nord et du Sud, qui ont lieu un an sur deux, en plus de, tous les échanges réguliers existants.
Ce résumé des activités de l’Ordre ne serait pas complet s’il ne mentionnait pas d’une part les nombreuses initiatives de l’Ordres ayant pour but les soins spécifiques ou le services à domicile pour les invalides, les personnes âgées ou les malades qui ne résident pas dans les hôpitaux ou maisons de l’Ordre, d’autres part, le fait que la plupart des membres de l’Ordre engagés dans les oeuvres officielles de l’Ordre le sont aussi à titre personnel dans beaucoup d’autres activités d’assistance civiles ou religieuses.
1 Ce rapport se base sur une étude statistique menée sur les données de 1995 relatives à tous les organismes de l'Ordre. (Certaines données ont été déjà remplacées par des informations plus récentes). Toutefois il n'est pas possible de réaliser une étude complète de toutes les oeuvres de l'Ordre en se basant sur les chiffres qui sont à disposition parce que nombre d'activités naissent d'initiatives des particuliers, échappant ainsi à toute statistique. L'importance d'une telle action demeure souvent dans le dévouement spécial personnel pour les pauvres.
Cette aide efficace, qui est particulièrement cohérent avec l'essence même de l'Ordre, est présente seulement de façon limitée dans ce résumé.
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